Le dos brulé par la cruelle morsure du soleil, amaigrie et affaiblie par le lourd tribut qu'il avait à payer pour rentabiliser quotidiennement son champ et ainsi récolter péniblement le peu de nourriture qu'il lui fallait pour ne pas mourir de faim, Sobeck avançait au cœur de la ville. Il se dirigeait vers le marché, un lourd sac d'oignons fraichement récoltés sur le dos. Avec de la chance il réussirait à le vendre pour un prix modique à une âme charitable qui voudrait bien lui remettre assez de debens pour qu'il se rende chez l'apothicaire.
Les effets du poisson qu'il avait consommé sur les conseils de sa marraine commençaient à sérieusement se faire sentir sur son estomac. Son teint était blafard et il essuyait plus que de coutume la sueur qui venait lourdement perler à son front.